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Psychologie

Discerner pour décider

By 24 janvier 2020No Comments
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LE PROCESSUS DE LA DÉCISION

Que ce soit dans le cadre de la vie professionnelle ou personnelle, la prise de décision est toujours une affaire délicate dont les tenants et aboutissants ne sont pas toujours très clairs. Cette non clarté peut maintenir un individu ou un groupe de décisionnaires dans la confusion, générer des doutes et aller même jusqu’à inhiber l’action. Car décider c’est avant tout passer à l’action. Mais quelle est l’action juste à entreprendre, et comment la discerner ?

La suite de cet article s’inspire du travail de Mr BOUGON Bernard, Jésuite et psychosociologue, spécialiste de la prise de décision. Il évoque trois étapes clés dans le processus de décision.

1ère étape : DÉFINIR

Il s’agit de poser le problème qui se pose, en définir les enjeux, et les options.
Sous stress, un individu ou un organisme peut facilement perdre le recul suffisant permettant d’apercevoir son libre-arbitre au regard de la décision à prendre ou la stratégie à adopter. Or dès lors qu’il y a « option », il y a nécessairement « liberté ». La rencontre avec un consultant professionnel, un psychologue (ou un psychopraticien) peut s’avérer utile pour faire ce travail de clarification.

2ème étape : CHOISIR

Choisir peut s’avérer une étape difficile lorsque l’on considère le choix comme un renoncement. Mais le sujet peut être pris à l’inverse, le choix devenant alors une « préférence » plutôt qu’un « renoncement ». On choisit toujours plus ou moins consciemment au regard d’une orientation fixée au préalable. Choisir, c’est s’orienter vers une direction. Certains parleront de vocation, de motivation, ou encore de « raison d’être » en ce qui concerne un organisme professionnel.

La connaissance et la pratique de l’Ennéagramme qui définit 9 types de personnalités peut s’avérer être un atout majeur pour clarifier cette motivation et avancer dans le processus de décision. Selon ce modèle, il existe 9 façons de percevoir le monde, de ressentir et d’agir. Chacun déterminant sa façon de vivre en fonction d’une « motivation intérieure » : l’intégrité, l’aide aux autres, la capacité à réussir, la sensibilité, la précision, la loyauté, la joie, la force et l’acceptation. Cela est valable aussi bien au niveau d’un individu que d’un organisme, car il est possible de discerner « l’ennéatype d’une entreprise ». Cet outil est une aide précieuse pour faire des choix éclairés.

3ème étape : DÉCIDER

Décider, c’est trancher vers une direction et assumer sa préférence. Cela peut s’exprimer dans le fait de s’engager à faire ou à ne pas faire. En posant des choix et en les faisant suivre par des actes évidents, un individu construit sa propre liberté. Il est couramment dit que « la Liberté ne va pas sans la Responsabilité ». Devenir responsable, c’est savoir poser des actes évidents, et avoir la capacité d’en répondre.

 

ÉVALUATION DU PROCESSUS DE DÉCISION

Chaque décision est en fait une occasion de réactualiser la conscience d’un libre-arbitre. Après avoir pris une décision, on peut se proposer de s’interroger de la manière suivante :

– Qu’est ce qui a emporté la décision ?
– Quel goût de liberté ou de non liberté cette décision a-t-elle créée à postériori ?

Une décision ou une action juste se caractérise bien souvent par un surplus de LIBERTÉ (même si celle-ci est inconfortable…), par une plus grande COHÉRENCE au regard d’une motivation personnelle ou collective, d’une HARMONIE accrue au niveau relationnelle et d’un plus grand CALME intérieur.

Pour s’assurer qu’un discernement aboutisse à une décision juste, il est bon d’être attentif à certains pièges classiques :

  • « L’effet de gel », c’est-à-dire la tendance à répéter le même genre de décisions qui ont antérieurement fonctionné sans prendre en compte les nouvelles données de la situation
  • « Le piège abscons », c’est-à-dire le fait de poursuivre une action commencée au-delà du raisonnable
  • « Le piège du sentiment de liberté » où l’on est orienté plus que l’on ne le pense par un tiers.

Au-delà de cette proposition d’envisager le processus de décision d’un point de vue rationnel, l’intuition ou encore le « bon-sens » sont également des clés importantes pour discerner quelles sont les décisions et actions justes à entreprendre. Pour cela, il est bon de s’octroyer du temps de pause, des espaces de réflexion libre sans attentes, et de favoriser des temps de méditation.

Ces pratiques ont pour objectif de favoriser l’écoute du ressenti intérieur, qui permet tout autant que la démarche rationnelle, d’aboutir à des décisions éclairées.

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